La Ville de Chibougamau a présenté aux citoyens, la fin de semaine dernière, la possibilité d'un projet éolien sur son territoire.
Bien qu'il s'agisse d'un immense chantier qui pourrait rapporter gros, Manon Cyr, mairesse de Chibougamau, affirme que ce n'est rien comparativement au potentiel qu'a le territoire de la Baie-James en termes de développement éolien.
Cependant, afin qu'un projet d'une telle ampleur voie le jour, Cris et Jamésiens devront s'entendre.
«Ce que je dis autant à M. Legault, qu'à M. Sabia et à mes voisins Cris, dans un cas comme dans l'autre, on ne peut pas faire autrement que de travailler ce dossier-là ensemble, sinon il n'y aura pas d'acceptabilité sociale.
Vous savez, à Chibougamau, on a un potentiel quand même intéressant avec 1000 kilomètres carrés. Mais imaginez le potentiel qu'ont 350 000 kilomètres carrés. Pour une entreprise comme Hydro et une région comme la nôtre, on a tous intérêt à travailler ensemble. Moi je pense que c'est juste le gros bon sens.»
Grâce à la Loi sur l'accès à l'information, Planète 93.5 a obtenu copie d'un échange de lettres entre Manon Cyr et l'ancienne grande cheffe crie, Mandy Gull-Masty, affirmant que la nation Crie n'est pas ouverte à un partenariat où les deux peuples seraient actionnaires.
Source: Demande d'accès à l'information - Ville de Chibougamau
Lorsque questionné à savoir si sa nation est ouverte à un partenariat, l'actuel grand chef cri, Norman A. Wapachee, souligne que ce sera le nouveau gouvernement qui aura à prendre cette décision, suite aux élections de juillet prochain.
«Nous sommes toujours en discussions entre les nations. Nous avons des élections qui s'en viennent, la nouvelle équipe en place va peut-être changer la position de la nation sur la question.»