Crimes occultes

En octobre 1994, trois résidences ― propriétés d'une obscure confrérie ésotérique, l'Ordre du Temple Solaire ― sont le théâtre d'incendies criminels. Une à Morin-Heights, au Québec, et les deux autres à Cheiry et à Granges-sur-Salvan, en Suisse. À l'intérieur, les policiers vont retrouver 53 personnes, tous membres (ou d'anciens membres) de l'ordre. Si beaucoup de ces adeptes semblent avoir mis fin à leurs jours de manière volontaire, d'autres ont clairement été assassinés. Les enquêteurs de la Sûreté du Québec et leurs collègues de la police helvétique vont se retrouver parachutés dans une enquête qui va les conduire aux quatre coins du monde et les entraîner dans les coulisses d'un monde fantastique peuplé de maîtres supérieurs ; un éveil spirituel fait de promesses utopiques... et de mort.  

En décembre 2002, un jeune homme du comté de West Lothian (Écosse), Thomas McKendrick, disparaît dans des circonstances nébuleuses. La police soupçonne rapidement son meilleur ami, un certain Allan Menzies, d'être impliqué dans cette affaire. La découverte des vêtements de McKendrick, souillés de sang, n'augure rien de bon. Au gré de leurs investigations, les enquêteurs découvrent l'univers inquiétant d'Allan Menzies. Il a développé une obsession malsaine pour les vampires et, en particulier, pour le film «La reine des damnés», adapté d'un roman éponyme de la regrettée Anne Rice. Cette incursion dans le monde des ténèbres aurait-elle un lien avec la disparition de Thomas McKendrick ? Allan Menzies serait-il devenu l'esclave de ces fantasmes vampiriques ? L'Écosse va découvrir un nouveau monstre... et celui-là est beaucoup plus inquiétant que celui du Loch Ness.

Le 9 juillet 2001, le corps d'un homme de 33 ans est retrouvé dans un petit appartement de Bochum, en Allemagne. L'homme a été frappé à la tête avec un marteau et a eu la gorge tranchée. L'homme a encore un scalpel planté dans la poitrine. Des indices supposent qu'il a été victime d'un crime à caractère occulte. Tout porte à croire que ses agresseurs sont Daniel et Manuela Ruda, un couple étrange et adepte du satanisme. La police déclenche une importante chasse à l'homme. Pendant six jours, les Ruda vont devenir les personnes les plus recherchées d'Allemagne. On apprendra par la suite que les Ruda ont aussi bu le sang de leur victime, croyant que ce rituel leur permettrait de «renaître» en enfer. Leur procès va donner lieu à un cirque médiatique qui n'a d'égale que le procès de Charles Manson, tenu 30 ans plus tôt.  

En l'espace de quelques mois ― entre 1979 et 1980 ―, trois prostituées sont assassinées dans la grande région de Fall River, au Massachusetts (É.-U.). Les victimes se connaissaient et fréquentaient les mêmes communautés du «Red Light». Fall River est alors la «plaque tournante» du trafic de drogue et du commerce du sexe au sud de Boston. Ce petit royaume du vice est contrôlé par deux proxénètes : Carl Drew et Robin Murphy. Le premier est un petit voyou dans la vingtaine et le second ― la seconde, devrait-on dire ― est une adolescente de 17 ans, prostituée et toxicomane. Les autorités les soupçonnent d'appartenir à un culte satanique dirigé par Carl Drew. Et lorsque des prostituées commencent à être assassinées, torturées et mutilées d'horribles manières, Drew se retrouve rapidement dans le collimateur de la police. L'affaire va vite révéler un monde souterrain où tous les scénarios deviennent possibles. Un inextricable nœud gordien.   

Pendant plus d'un an, entre l'été 1976 et celui de 1977, un «tireur fou» a terrorisé le grand New York. De façon générale, David Richard Berkowitz surgissait au milieu de la nuit et tirait sur de jeunes couples en voiture. D'abord surnommé le tueur au calibre .44  ― en référence à son arme de prédilection ― l'assassin a commencé à écrire des lettres, signant ces missives «Le Fils de Sam». Outre de fanfaronner sur ses crimes, l'auteur des crimes et des lettres se disait également l'instrument des démons. Ces voix infernales s'adressaient à lui par l'entremise du chien de l'un de ses voisins, un labrador répondant au nom de Harvey. L'affaire des meurtres du Fils de Sam va aussi raviver le spectre d'une secte satanique œuvrant dans l'ombre pour commettre des crimes abjects, de la pornographie infantile aux «snuf movies», des films montrant des meurtres en direct. Derrière les crimes du Fils de Sam, se dissimulait-il vraiment une puissante confrérie luciférienne occulte, tentaculaire et omnipuissante? Réalisation et montage: Mario G. Langlois

Le 21 octobre 1989, un corps est découvert dans un parc de Brisbane (Australie). L'homme ― dans la quarantaine ― gît sur le ventre. Il est nu…la gorge tranchée. Des éléments d'enquête suggèrent que son agresseur s'est aussi «abreuvé» du sang de sa victime. Ce crime va révéler un quatuor de jeunes femmes, homosexuelles, qui entretiennent des fantasmes occultes, sataniques et vampiriques. Dans les années 1980, alors que l'homosexualité est toujours perçue comme une perversion, cette histoire va enflammer la presse australienne et internationale. L'affaire des «lesbiennes vampires» va entrebâiller la porte sur un univers marginal et à peu près inconnu du grand public... celui du «red light» et des milieux gais et lesbiens de Brisbane, la capitale du Queensland. Ajoutez à cela un parfum de sciences occultes, et vous avez le cocktail parfait pour le crime occulte au pays des kangourous  

Entre 1984 et 1985, les habitants de la grande région de Los Angeles ont été plongés dans un épouvantable cauchemar. Un individu, baptisé par la presse «Le Rôdeur de la nuit», s'introduisait dans des résidences à la faveur de la nuit et agressait les occupants. Son modus operandi était toujours le même : il assassinait rapidement «l'homme de la maison» pour ensuite violer les femmes et parfois les enfants. Dans certains cas, en échange de leur vie, il demandait aux femmes de jurer allégeance à Satan. Dans d'autres circonstances, il laissait sur place des graffitis à caractère satanique. L'affaire du Rôdeur de la nuit a donné lieu à l'une des plus grandes chasses à l'homme de l'histoire des États-Unis. Les autorités étaient toutefois à des lieues d'imaginer la nature du monstre derrière ces meurtres abjects. Réalisation et montage: Mario G. Langlois

En 1987, trois adolescents de l'école secondaire de Carl Junction (Missouri / États-Unis) se perdent dans les drogues et... le satanisme. Dans le méandre de ces ténèbres, ils commencent à s'adonner à des rituels occultes et à des sacrifices d'animaux. Bientôt ces actes occultes ne suffisent plus. D'offrandes animales, ils doivent passer aux sacrifices humains. Les jeunes jettent leur dévolu sur un autre étudiant : Steven Newberry. Pendant des semaines, le trio satanique va imaginer un traquenard pour attirer Newberry dans son filet. Cet assassinat va choquer les habitants de Carl Junction, des citoyens troublés d'apprendre que des satanistes se cachaient parmi eux. L'affaire est d'autant plus choquante que le meurtre de Steven Newberry était une mort annoncée...  

En juin 2008, quatre adolescents d'Iaroslavl, en Russie, disparaissent dans des conditions nébuleuses. Les corps mutilés ne seront découverts qu'un mois plus tard. L'enquête va révéler l'existence d'un groupe de jeunes satanistes, amateurs de musique heavy métal et d'occultisme. Ces adorateurs du Diable ne se seraient pas contentés d'attirer leurs victimes dans un traquenard mortel, mais se seraient aussi partagé leur chair. Pour eux, rien n'était interdit : profanation de sépultures, nécrophilie, meurtre... et cannibalisme. Par un incroyable concours de circonstances, l'un de ces satanistes va même être recruté dans le «groupe Wagner», une milice paramilitaire russe ― sans foi ni loi ―, pour prendre part aux combats opposant la Russie à l'Ukraine.  

Le 10 avril 1980, les pompiers de Marshfield, au Massachusetts, sont appelés à la résidence de Carmen Lopez, une grand-mère de 74 ans. Il s'agit d'un petit cottage situé près de la mer, à Rexhame Beach. Les flammes sont vite maîtrisées. Malheureusement, il est déjà trop tard pour la septuagénaire. Elle est retrouvée sans vie dans la chambre principale, recroquevillée au pied du lit. Comme l'exige la loi, le corps est alors envoyé au bureau du coroner du comté. Ce qui jusqu'alors n'était qu'une pure formalité prend une tournure inattendue. Ce n'est ni la fumée ni le feu qui a tué la vieille dame. Elle était déjà morte avant l'arrivée des sapeurs... abattue à bout portant. À l'autopsie, le légiste trouve quatre balles de calibre .38. Étrangement, ces projectiles sont peints en or. Informés, les policiers de Marshfield vont bientôt plonger dans l'univers trouble de James Riva II, le petit-fils de la victime.