La question de la sécurité et de l'itinérance alimente les discussions et parfois les inquiétudes sur les réseaux sociaux à Chibougamau depuis plusieurs mois. En réponse à cette vague de préoccupations, la Ville de Chibougamau, en collaboration avec le CRSSSBJ, la Sûreté du Québec et divers organismes locaux, a officiellement lancé une cellule de travail sur l'itinérance et la cohabitation sociale.
En entrevue à Planète 93.5, la mairesse de Chibougamau, Nichèle Compartino affirme que les statistiques sur les crimes contre la personne n'ont pas augmenté à Chibougamau, et insiste sur le fait que la clientèle visiblement itinérante n'est généralement « pas une clientèle dangereuse ». L'insécurité que ressentent les gens serait principalement liée à l'itinérance visible, souvent associée à des problèmes de santé mentale et de consommation.
Toujours selon Mme Compartino, la véritable problématique serait l'itinérance invisible. Elle affirme que pour 1 personne itinérante visible, 45 personnes sont en situation d'itinérance invisible.
« On estime qu'il y a 900 personnes à Chibougamau qui sont à quelques détails près, de devenir des itinérants. Donc, on a le choix: ou bien on travaille sur les 20 qui font un peu peur, qui nous rendent un peu insécure. Ou bien on travaille sur les 45 qui souffrent, mais qu'on ne voit pas. Ou bien on travaille sur les 900 qui pourraient devenir une clientèle itinérante. »
La mairesse confirme que ces chiffres sont spécifiques à notre ville.
Un plan détaillé pour faire face au phénomène sera proposé d'ici la fin de l'année.
Écoutez l'entrevue complète pour décortiquer les chiffres chocs de l'itinérance et comprendre la stratégie de la ville!