Mandy Gull-Masty, candidate libérale dans la circonscription d'Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou était de passage dans Debout la planète, ce matin. À quelques jours du scrutin, plusieurs se demandent toujours comment la candidate, ancienne Grande cheffe de la nation crie, sera en mesure de conjuguer les intérêts de toutes les communautés du territoire.
C'est notamment le cas pour la question d'un projet éolien commun entre les Cris et les Jamésiens sur le territoire de la Baie-James:
«Je ne suis pas contre. Peut-être le monde pense que je suis contre, mais je ne suis pas contre. [...] il y avait toujours une grande ouverture de notre côté de travailler avec les Jamésiens. [...] J'ai parlé avec Monsieur Legault, Monsieur Sabia. J'ai dit, s'il y a une manière que vous voulez ajouter d'autres personnes à la table, c'est vraiment entre eux de discuter.»
Malgré cette affirmation faite sur nos ondes ce matin, en janvier 2025, Mandy Gull-Masty a affirmé que la Nation crie ne souhaite pas s'associer aux Jamésiens, faisant référence à une «incompatibilité»:
«Une participation non autochtone serait incompatible à la fois avec la relation de traité de nation à nation entre les Cris et le Québec et avec le principe de réconciliation économique avec les peuples autochtones. Il est donc nécessaire que le partenariat proposé en matière de développement éolien soit conclu uniquement entre la Nation crie et Hydro-Québec. Les communautés non autochtones font partie de la nation québécoise dans son ensemble et leurs intérêts sont portés par le Québec.»
La question des feux de forêt de 2023 a aussi été abordée avec Mme Gull-Masty. Celle-ci avait affirmé dans le débat des candidats de la circonscription qu'elle n'avait pas reçu d'appel de la députée sortante Sylvie Bérubé lorsque les communautés cries avaient été évacuées, ce à quoi Mme Bérubé avait répondu qu'elle s'était présentée sur place, notamment à Chapais, mais que Mme Gull-Masty était en Europe à ce moment-là.
«Oui, c'est vrai, c'est la vérité. J'étais en Europe pour quatre jours des presque 30 jours où il y avait des feux. [...] je trouve que c'est quelque chose qu'elle s'est présenté à Chapais, Lebel-sur-Quévillon, j'ai pas vu de photos, mais je l'accuse pas, mais je trouve ça un peu bizarre.»
Par courriel, la Ville de Chapais confirme que Mme Bérubé était présente à l'hôtel de ville et se tenait informée de la situation.